Guillermo del Toro
Parmi tous les cinéastes qui ont marqué mon imaginaire, Guillermo del Toro occupe une place à part. Chez lui, la monstruosité est une forme de beauté, le fantastique un miroir de l’âme humaine, et l’horreur une poésie baroque.Del Toro ne filme jamais le mal gratuitement : ses créatures, aussi terrifiantes soient-elles, ont souvent plus de cœur que les humains. Ce que j’aime dans son cinéma, c’est cette capacité à tisser la lumière dans l’ombre, à rendre la peur émouvante, presque tendre. Il réinvente les contes, leur rend leur dimension sombre et politique, tout en gardant un regard profondément humain. Son œuvre est une ode aux marginaux, aux solitaires, aux rêveurs.